La Fête Sauvage est un film sur la vie des animaux sauvages. Il a nécessité quatre ans de tournage aux quatre coins du globe, des déserts africains aux contreforts de l’Himalaya.
Voici comment son réalisateur, Frédéric Rossif, le définissait lui-même : « C’est un film qui commence là où le documentaire finit. Les animaux sont des acteurs privilégiés. Avant que l’homme n’apparaisse, ils ont peuplé nos rêves : les animaux sont notre mémoire noire. Ils nous rappellent le temps ancien où nous bougions encore comme eux. J’ai filmé une fête spontanée dans laquelle la réflexion n’a, pour une fois, aucune part ».
La Fête Sauvage, c’est aussi un commentaire de Madeleine Chapsal et une musique mondialement connue de Vangelis qui continuent de célébrer, plus de trente cinq ans après, La Fête Sauvage, l’amour, la mort, le rêve : un chef d’œuvre inégalé.
« Les animaux sont notre mémoire noire. » C’est cette mémoire qu’est La Fête Sauvage qui revient à notre présent, pour que dans le regard des futures générations, persiste l’éclat de la beauté d’un monde en train de disparaître sous nos yeux.
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La Fête Sauvage est le premier, le plus important succès public et critique des films de Frédéric Rossif sur les animaux, à ressortir sur les écrans. Il figure toujours au box office des dix meilleures recettes de films documentaires sur les animaux. Il a transformé à jamais notre regard sur eux.
Coproduit par Sergio Leone, La Fête Sauvage est un marqueur important et un tournant décisif dans l’histoire du film animalier.
Il a révolutionné le genre en imposant une esthétique qui révèle aujourd’hui, plus encore que lors de sortie en 1976, toute la puissance de sa singulière beauté, qui détone et le met à part de tous les autre films sur les animaux.
La Fête Sauvage est un poème symphonique envoutant, emprunt d’une douce mélancolie, qui nous révèle à nous mêmes, par un sentiment d’étrangeté, et met en lumière, la parenté secrète qui nous lie au monde animal, aux animaux sauvages et libres, dans le dévoilement de nos regards croisés.
Un incroyable ballet, où les rythmes sonores et visuels s’épousent pour célébrer la beauté pure et exacte, insoupçonnée, du mouvement animal, sublimée à l’image par les ralentis.
Véritable ode à la nature, La Fête Sauvage est un film « écologiste » avant l’heure d’une brûlante actualité. Aujourd’hui, ce film retentit comme un cri d’alarme, un plaidoyer pour la Beauté animale, une mise en garde ultime avant la catastrophe :
« Si les animaux disparaissaient maintenant, il y aura un désastre écologique mais un il y en aura un plus grave, ce sera un désastre culturel : l’enfant qui ne verrait plus les animaux, il serait un enfant condamné au silence dans ses rêves pour le restant de ces jours. »
Frédéric Rossif
« Tout ce qui concerne les animaux est en nous dans une autre mémoire. Ils ravivent nos souvenirs d’avant la civilisation. »
Frédéric Rossif
« Contempler des animaux sauvages c’est ce qui peut le mieux aider les gens à jouir des moments essentiels de leur propre vie, du bonheur infini de sentir que soi aussi on fait partie de La Fête Sauvage, et qui est la nôtre du seul fait qu’on existe. »
Frédéric Rossif
Quasi invisible depuis plus de trente ans, La Fête Sauvage, le film culte de Frédéric Rossif est enfin disponible, pour la première fois, sur support numérique. Vous allez pouvoir le (re)-découvrir dans sa splendeur retrouvée, dans une version entièrement restaurée, en 2K, pour une qualité optimale.
Chef-d’œuvre en péril, il est désormais sauvé, grâce à la participation active de l’équipe de sa réalisation à sa restauration, entreprise par les laboratoires Eclair avec l’aide du CNC.
Vous allez pouvoir le voir et l’entendre, comme jamais auparavant, grâce aux dernières technologies qui ont été employées pour mener à terme cette « résurrection ». Un énorme travail de restauration a été effectué, et tout a été mis en œuvre pour redonner tout son éclat à ce joyau cinématographique, injustement oublié depuis trop longtemps. Pour cela, nous sommes repartis des éléments d’origine, dont les négatifs 16mm localisés, après plus de six mois de recherches dans le monde entier.
L’image restaurée a été reportée sur pellicule négative couleur de préservation. Un tirage positif 35 mm a été réalisé.
Frédéric ROSSIF (1922-1990) est l’un des pionniers historiques de la télévision française. Il connaît le succès auprès du grand public par les émissions qu’il produit et réalise, comme La vie des animaux ou 5 colonnes à la une. Cinéphile, homme d’image, poète et visionnaire, sa grande maîtrise du montage est reconnue internationalement dès 1961, avec le succès public et critique que remporte son premier long métrage de cinéma, qu’il signe avec Madeleine Chapsal, Le Temps du Ghetto. Suivront une dizaine de longs métrages dont Mourir à Madrid, nommé aux Oscars en 1962.
Fou de musique, de poésie et de peinture, il y puise son inspiration et l’essence de son esthétique. Son érudition, l’éclectisme de ses choix et de ses goûts, se retrouvent dans sa filmographie : son œuvre oscille entre les grands films d’histoire de montage d’archives, les films sur les animaux ou ceux consacrés aux grandes figures artistiques du vingtième siècle, de Orson Welles à Picasso, de Georges Braque à Jacques Brel en passant par Georges Mathieu.
L’immense Sergio LEONE (1929-1989) était un ami proche de Frédéric Rossif. Leone qui avait beaucoup gagné d’argent avec ses westerns, au travers de sa Trilogie du Dollar, décida de le réinvestir au sein de sa propre société de production de films qu’il fonda à la fin des années 1960 : c’est avec la Rafran cinematografica spa qu’il coproduit La Fête Sauvage aux côtés de la compagnie de production de Frédéric Rossif, Télé Hachette qui avait Michelle Wiart pour productrice exécutive.
Les membres de l’équipe technique de Frédéric Rossif ont plus tard collaborés avec Sergio Leone, sur l’un de ses plus célèbres films publicitaires qu’il a réalisé en 1989. Ce film tourné peu de temps avant son décès, et produit par l’agence Publicis, pour la marque de voiture Renault 18, intitulé Les éléphants, est un clin d’œil hommage à La Fête Sauvage. Le cinéaste italien proposera, à plusieurs reprises, à Jean-Charles Cuttoli, l’assistant-réalisateur de La Fête Sauvage, de travailler pour lui. Mais ce dernier restera fidèle à Frédéric Rossif tout du long d’une collaboration qui a duré 22 ans.
Madeleine CHAPSAL est la cofondatrice du journal l’Express, avec Jean-Jacques Servan Schreiber et Françoise Giroud. Elle y officiera comme journaliste et critique littéraire pendant 25 ans.
Entre 1953 et 1979, elle publie dans les colonnes de l’hebdomadaire, des interviews-rencontres, réalisées avec les plus grands acteurs de la scène littéraire et artistique, française et internationale : de Maurice Merleau-Ponty à André Malraux.
En 1961, repérée par Frédéric Rossif, elle entame avec lui, une longue et fructueuse collaboration en tant que scénariste, pour ses films réalisés pour la télévision et le cinéma. Parmi ses plus grandes réussites, outre La Fête Sauvage, figurent les commentaires écrits pour et Mourir à Madrid (1962) et La Révolution d’Octobre (1967). Dès 1973, elle entame une nouvelle carrière d’écrivain. Romancière, essayiste, elle à publié à ce jour, plus d’une cinquantaine d’ouvrages. La plus plupart ont remportés un grand succès public et critique. Plusieurs de ces romans ont été portés à l’écran.
VANGELIS, musicien autodidacte, est l’un des précurseurs de la musique électronique au cours de la décennie 1970. Il débute sa collaboration avec Frédéric Rossif, en 1971, sur le film consacré au peintre Mathieu. Dès lors, il va signer les musiques des plus grands films de Frédéric Rossif, jusqu’à son dernier De Nuremberg à Nuremberg. Le succès qu’il remporte avec La Fête Sauvage, le consacre sur la scène internationale comme compositeur de musique de films.
Outre les œuvres signées pour Frédéric Rossif, ses compositions les plus connues sont les bandes originales des films, Les chariots de feu, pour laquelle il reçoit l’Oscar en 1981, Antarctica, Blade Runner ou 1492 : Christophe Colomb. Il a également composé l’hymne de la Coupe du monde de football 2002.
Aujourd’hui son génie musical le pousse à explorer de nouveaux territoires comme la symphonie chorale, à l’image du grandiose Mythodea composé à la demande de la NASA, et interprété par, les plus grandes voix du lyrique.
Un film réalisé par FRÉDÉRIC ROSSIF
Texte de MADELEINE CHAPSAL dit par ÉVELYNE DRESS – GÉRARD FALCONETTI -MYRIAM MÉZIÈRES – Directeur de la photographie BERNARD ZITZERMANN – Musique VANGELIS (Édition PEMA MUSIC) – Montage DOMINIQUE CASENEUVE – Directeur de la production MICHELLE WIART
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